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Relation toxique

Chapitre 19

Souvenirs perdus, souvenirs ardus (partie I)

Lesbienne
La mémoire est une faculté qui oublie. Le vieil adage, bien ancré dans notre culture, ne se dément jamais. Malgré tout ce qu’on sait d’elle, la faculté mentale que constitue la mémoire demeure complexe et mystérieuse.La mémoire est sélective. Elle ne retient que ce qui a besoin d’être retenu. De quoi était composé notre repas du soir, il y a huit jours ? Quel temps faisait-il ce jour-là? Quel était le nom de tel ou tel acteur dans ce vieux film que l’on vient de revoir ?Toute information devenue inutile du fait de sa caducité ou de son obsolescence sera vite oubliée. La mémoire retient, la mémoire rejette. Des événements anodins, souvent heureux, quelquefois malheureux, peuvent par contre s’ancrer profondément dans nos souvenirs lorsqu’ils revêtent un caractère particulier telle leur première occurrence : un premier baiser, une première expérience sexuelle avec un ou une partenaire, un premier acte de sodomie.Malgré ce fait, des circonstances souvent hors de notre contrôle peuvent amener nos souvenirs non pas à s’estomper, mais plutôt à s’enfouir mystérieusement dans les dédales de notre mental, les rendant momentanément inaccessibles pour notre conscience. Il peut s’agir ici de traumatismes physiques ou psychologiques ou encore de profondes perturbations de nature physico-chimique reliées à la prise de substances psychotropes.Et c’est ce qui était arrivé à Sophie. Droguée de façon soutenue par l’ex-amante de sa compagne de vie, la jeune femme fraîchement émergée d’un coma d’une durée de trois semaines avait soudainement vu son passé amputé de plusieurs années, la replongeant ainsi dans la fin de son adolescence.
Fort heureusement, en revanche, une psycho-sexologue du nom de Jasmine Durocher avait su user de ses méthodes peu orthodoxes afin de provoquer chez sa chère fille un retour partiel de ses souvenirs anciens. Ce faisant, la petite rouquine venait de restaurer dans sa mémoire, grâce à la récente intervention de sa mère, la période précédant tout juste son union maritale avec sa compagne de toujours Alicia LeBel.
— Un beau début, nous avons fait de l’excellent travail ! s’était exclamé Jasmine en présence de Sophie et d’Alicia, cette dernière, reconnaissante pour son dévouement, ayant aussi invité l’infirmière Catherine Blondin à venir relaxer au salon. Nous avons fait un gain de près de deux ans.
La grande rousse de trente-huit ans adressa un tendre sourire maternel à sa fille Sophie:
— Tu t’en viens, ma cocotte, te revoilà maintenant en 2018!— Qu’en sera-t-il des quatre années qui me séparent encore du temps présent ? interrogea alors, exprimant ainsi son inquiétude, la jeune femme qui, au terme de la dernière soirée, avait entrepris avec Alicia une nouvelle nuit de noces.— Ce sera à toi de travailler pour le reste, fit Jasmine qui, en soufflant nonchalamment sur ses ongles, achevait de faire sécher le vernis qu’elle venait de leur y appliquer. À toi maintenant de voir à tout ça.
Surprise, Sophie fit silencieusement alterner son regard d’une personne à l’autre, le faisant passer successivement de sa mère à Alicia puis d’Alicia à Catherine, puis de nouveau à sa mère.
— C’est une blague qu’elle te fait, voyons donc ! intervint Alicia. Pour sûr qu’on va t’aider !— Tout à fait, renchérit Jasmine qui avait repris son sérieux. Nous allons maintenant passer à la vitesse supérieure : comme certaines drogues t’ont volé tes souvenirs, nous en utiliserons d’autres afin de te les restaurer. Autrement dit, on va combattre le feu par le feu en procédant chez toi avec des sessions d’hypnose sous sédation intraveineuse.
Un silence se fit, laissant chacune apprécier la nouvelle proposition.
— Alors, Sophie, qu’en dis-tu ? demanda finalement Jasmine.— Bien, s’il le faut. En autant que je n’aie plus à vous montrer à quel point ma mère me fait jouir lorsqu’elle m’encule ! répondit la fille à l’adresse des autres en soulevant une fesse afin de se soulager, d’une façon peu discrète, de cette flatulence qui l’incommodait depuis un certain temps.

Cette dernière réplique ainsi que ce dernier geste, bien que ne dénotant aucune classe, furent toutefois accueillis par un éclat de rire général, chacune saluant le retour en force du caractère déluré de la jeune espiègle.Toutes dans le groupe étaient donc visiblement satisfaites des résultats de cette récente séance de thérapie de récognition pour le moins singulière. Pour l’instigatrice de l’entreprise Jasmine, les progrès paraissaient très encourageants, la maternelle thérapeute ne niant cependant pas au fond d’elle-même le plaisir de nouveau éprouvé durant l’activité incestueuse tenue à cette occasion en compagnie de sa fille. Alicia, de son côté, venait de ’récupérer’ avec grand plaisir sa tendre épouse dont les souvenirs remontaient maintenant aux débuts de leur union. La principale intéressée, Sophie, dont les entrailles vibraient encore au rythme du souvenir des activités de la veille et dont le bouton d’amour venait de renouer avec les caresses linguales d’Alicia, reprenait de plus en plus confiance en ses facultés mentales tout en demeurant dans l’expectative en ce qui concernait la suite des choses. De son côté, toutefois, Catherine était un peu triste, se trouvant en quelque sorte laissée pour compte dans cette histoire et ce, bien qu’elle fût également ravie et satisfaite de l’évolution de sa patiente.Un peu malheureuse aussi, et avec raison. La blonde clinicienne qui n’avait négligé aucun effort dans le but de délivrer la petite rouquine de sa condition demeurait une étrangère aux yeux de cette dernière, Sophie n’ayant pas encore fait sa connaissance à l’époque de ses noces avec Alicia.
— Je suis heureuse pour vous, Sophie, lui dit-elle simplement à la suite des derniers commentaires échangés entre les personnes présentes.
Comme la jeune soignante aurait aimé pouvoir dire à sa protégée qu’elles se connaissaient intimement depuis déjà un certain temps. Qu’elle l’aimait. Que faire l’amour avec elle était un plaisir sans cesse renouvelé. Que c’était avec toute son affection qu’elle avait jour et nuit veillé sur elle tout en multipliant les prières à son égard. Comme elle aurait aimé tout simplement la voir accepter de sa part ce langoureux baiser qui lui brûlait les lèvres !Dans le cœur de la belle blonde, Sophie demeurait inaccessible, du moins dans sa condition actuelle. Mais ce qu’elle redoutait par-dessus tout était la réaction que la jeune amnésique manifesterait à son endroit lorsque son souvenir remonterait à la surface de sa mémoire. Il faut se rappeler ici que lorsque, dans un passé encore nébuleux pour la rouquine, elle et Sophie avaient fait connaissance, cette dernière lui avait d’abord manifesté une vive haine, voyant en la jeune stagiaire de l’époque au Resort de StoryX Island une indésirable intruse dans sa vie de couple, déclenchant alors chez la rouquine une furie qui entraîna une violente altercation physique entre les deux femmes (Nda: lire ’Le Resort’).L’état d’âme de Catherine ne passa cependant pas inaperçu aux yeux d’Alicia. Tout en parlant, la femme-médecin avait en effet remarqué le regard morne et le peu d’enthousiasme de la fille qui hésitait à se mêler pleinement à la conversation. Se sentant plus que jamais l’obligée de leur fidèle compagne d’aventures, elle se mit en devoir de remettre les choses en perspective en plus d’apporter une précision d’importance :
— Oh, en passant, ma biche, savais-tu que ton infirmière Catherine n’a pas été choisie par hasard pour te soigner et qu’elle est pour nous deux une bonne amie, une amie très intime ?— Ah, vraiment ? fit l’autre en tournant un regard neutre vers la principale intéressée.— Tout à fait ! Nous avons fait sa connaissance peu de temps après le début de notre vie commune. Elle est très proche de nous, à un point tel que tu ne devras pas être surprise en apprenant qu’elle possède maintenant sa propre chambre ici-même, dans notre maison !
S’étant levée, Sophie se dirigea silencieusement vers la blonde aux yeux bleus.
— C’est donc pour ça que tu t’étais garrochée sur moi lorsque je suis sortie de mon coma ? demanda-t-elle à celle qui s’était levée à son tour.— Oui. C’est pour ça, Sophie. Vous m’appeliez affectueusement ’petite sœur’ à l’époque. Un jour, peut-être, vous rappellerez-vous complètement de moi ?— Tu peux me dire ’tu’, tu sais. Donc tu n’es pas vraiment la chipie qui tentait de m’agresser à mon réveil ? C’était par pure affection, c’est exact ?— Nous étions très liées d’amitié, ta conjointe, toi et moi. Je trouve très regrettable que tu m’aies oubliée, mais je comprends, bien sûr.
La petite rousse s’approcha davantage de la jeune femme afin de l’examiner de plus près.
— Oui, dit-elle finalement, ton visage me dit vaguement quelque chose. J’ai de plus en plus l’impression de t’avoir déjà vue, mais où?
Spontanément, l’infirmière posa délicatement ses mains sur les épaules de celle qui, malgré la douloureuse tension exercée sur ses membres inférieurs récemment opérés, s’efforçait de conserver la station debout. Ce geste d’affection pourtant anodin provoqua dans le bas-ventre de la jeune convalescente un agréable frisson alors que les phéromones libérées par sa vis-à-vis réveillaient de nouveau en elle ses instincts d’anandryne. Sophie se sentit soudain étrangement troublée et pour cause : contrairement à sa mémoire, son corps n’avait pas oublié.
— C’est drôle, poursuivit la jeune psychologue amnésique, j’ai maintenant la nette impression que nous nous connaissons effectivement très, très intimement, toi et moi. Je... Comment te dire ? Ton regard, tes yeux bleus, ta senteur, tout ça m’excite en ce moment, sans que je ne puisse dire exactement pourquoi.— Oh Sophie, si tu savais ! répondit l’autre en déposant délicatement sa tête sur l’épaule de sa compagne retrouvée. Tu ne sais pas à quel point tu dis vrai.— Veux-tu dire que... non, c’est impossible ! Je ne peux avoir couché avec une autre qu’Ali !— Oh que si ! intervint Alicia qui jusque-là avait discrètement suivi la conversation en compagnie de Jasmine. À plusieurs reprises, même, et chaque fois avec mon consentement !— Mais comment est-ce possible ? Je ne comprends absolument rien à ces histoires !— Ce serait effectivement long à t’expliquer, reprit la femme aux cheveux d’ébène. Ce que tu dois retenir, seulement, c’est que Catherine est bi et... est devenue notre amante commune, à toi et moi.
À ces mots, une décharge d’adrénaline accompagnée d’une fulgurante montée de libido se fit sentir chez la jeune, Sophie prenant maintenant conscience du fait que, par son regard aux pupilles dilatées, par ses odeurs subtiles et par ses touchers furtifs, la femme qui lui faisait face manifestait un irrésistible désir de pouvoir de nouveau la baiser, sachant de plus que sa compagne de vie ne s’y opposait nullement ! Oui, la mémoire de Sophie avait oublié, mais son corps s’était souvenu.Les yeux dans les yeux, les deux filles approchèrent doucement leurs lèvres les unes des autres, faisant abstraction des personnes qui les observaient silencieusement. Enlacées, elles laissèrent un court instant leur souffle respectif réchauffer un visage déjà empourpré. Les yeux s’éteignirent, plongeant les deux filles dans une vaporeuse communion saphique puis, dans un moment de pure grâce, les lèvres s’embrassèrent lentement, savourant toute l’intensité du moment présent.Entre les bouches unies, deux langues chaudes et soyeuses vécurent fébrilement leurs retrouvailles, se goûtant de nouveau mutuellement l’une l’autre dans un ballet de caresses s’exécutant au son des gémissements plaintifs des deux femmes.Au moment-même où, complètement soumise au langoureux baiser, Sophie commença à vaciller sur ses jambes affaiblies, Catherine assura adéquatement en l’agrippant par les épaules et les genoux, la soulevant ainsi du sol afin de l’amener dans sa chambre pour la déposer ensuite délicatement sur le lit.Un à un, Catherine retira les vêtements de sa jeune patiente, prenant grand soin de ne pas brusquer ses régions meurtries, ne lui laissant que ses petits sous-vêtements.
— Ce que tu es délicate, Catherine. Je vois à quel point tu as su prendre soin de moi, la complimenta celle qui voyait maintenant sa culotte inondée de cyprine.— Appelle-moi Cathy, si tu veux. Oui, ma belle. Je t’ai dorlotée avec tellement d’affection durant toutes ces semaines. Avec moi tu avais droit chaque jour à un bain complet au lit. J’ai bichonné chaque partie de ton corps comme s’il s’était agi du mien. Si tu savais comme je souhaitais à l’époque voir arriver ta guérison, comme je brûlais de vivre ce moment présent avec toi !
Étendues l’une sur l’autre, les deux femmes s’embrassèrent de nouveau. Maîtrisant de mieux en mieux les notions relatives au langage non-verbal qui lui revenaient en mémoire, la jeune psychologue comprit bientôt le désir de la fille aux yeux bleus. Les caresses répétées et presque devenues machinales de la blonde, ses hésitations à conduire sa partenaire dans de nouveaux jeux amoureux, tous ces signes lui firent comprendre une chose: c’était maintenant Catherine qui, à son tour, désirait être baisée. Quoi de plus normal, sachant que les deux tourterelles avaient, de leur côté, renoué pas plus tard que la veille avec les joies du sexe tandis que celle-ci espérait bientôt voir arriver la fin de son Carême ?Les soupçons de la jeune rouquine furent rapidement confirmés alors qu’elle entendait sa jeune soignante commencer à haleter et à gémir de plaisir comme elle se faisait dépouiller, un à un et jusqu’au dernier, de ses vêtements.
— Oh oui, Sophie, prends-moi ! Si tu savais comme j’avais envie de toi ! Envie de te sentir sur moi, envie de ta langue dans mon antre !
Sophie était reconnaissante envers sa copine retrouvée, mais aussi soucieuse de faire de ce moment privilégié un plaisir d’une extrême intensité également partagé par les deux partenaires. Ce fut donc dans un torride 69 que chaque femme exprima à la fois son bonheur et sa volupté, se délectant avec passion du fruit défendu de sa compagne.
***
— Tu es prête, mon poussin ? Nous allons commencer.Debout devant sa fille, Jasmine effectuait une dernière vérification des préparatifs du traitement. Le bras droit occupé par une perfusion intraveineuse fraîchement installée par Catherine et le gauche entouré d’un brassard à pression artérielle, Sophie reposait calmement, confortablement assise dans un fauteuil incliné installé au milieu de la pièce. C’est sans surprise, cette fois, qu’elle se fit couvrir les yeux d’un masque nocturne par Alicia. Cette dernière, stéthoscope autour du cou, prit place à son tour sur un siège en prenant la main de sa conjointe, non sans avoir d’abord mis en marche le soluté contenant un mélange adéquatement dosé de thiopental sodique, dit sérum de vérité, et d’un sédatif hypnotique, du zopiclone injectable.
— Tu vas maintenant te détendre, annonça Jasmine à sa fille comme celle-ci quittait doucement la réalité présente pour gagner une dimension d’espace-temps inconnue.
La minute de silence qui suivit permit à la médication d’approfondir son effet sur la psyché de la jeune femme.
— Ça va, Sophie ? Comment te sens-tu ?— Tout à fait relax... j’ai l’impression... de t’entendre... dans un rêve, répondit la fille dont la respiration profonde et régulière témoignait de la qualité de la sédation qui la gagnait de plus en plus.— Très bien, commença Jasmine. Nous sommes en 2018. Toi et Alicia venez de célébrer votre union et avez commencé votre vie commune.
La psychologue s’alloua une courte pause, puis:
— Dis-moi ce que tu vois.— Nous nous sommes installées dans cette maison, commença la petite rouquine. Belle-maman nous l’a prêtée et est allée vivre chez toi et Papa. Alicia et moi filons le parfait bonheur !
Un timide sourire se dessina sur le visage de celle qui revivait doucement son passé:
— Presque tous les jours, mon amoureuse m’apporte des fleurs. Quelle gentillesse ! Je lui prépare ses petits plats préférés. Le jour comme le soir, on s’adonne à des petits jeux coquins. Je nous vois toutes les deux courir dans le jardin, nues comme des vers ! Alicia me rattrape. Nous faisons l’amour sous un buisson. Elle adore s’étendre sur l’herbe pour me chatouiller partout avec les fleurs de queue de chat qu’elle a cueillies dans le jardin.
Son visage s’assombrit soudain:
— Mais nous avons fait des folies. Ma copine m’a couverte de bijoux. Restos, voyages, voitures neuves, en un instant nous avons flambé nos maigres économies. Nous voilà fauchées ! Les créanciers maintenant nous harcèlent ! Alicia pleure. Nous sommes au bord de la faillite. Qu’allons-nous faire ?
Profitant de la pause que s’allouait une Sophie visiblement perturbée, Alicia entreprit, sous le regard approbateur de Jasmine, une mesure de la tension artérielle.
— Qu’avez-vous fait alors ? demanda Jasmine qui, bien qu’elle connaissait la suite des événements, désirait laisser l’autre verbaliser.— On s’est retrouvées toutes les deux sur une île des Antilles abritant un centre de villégiature géré par une agence de recouvrement. On nous avait fait miroiter le fait qu’en échange de quelques prestations de service à caractère sexuel, toutes nos dettes viendraient à être effacées (Nda: lire ’Le Resort’). Je me vois, en bikini sur la plage, à attendre qu’un membre Sélect du Club local vienne me rencontrer, mais personne ne vient ! Je porte pourtant le plug anal électronique qui permet à tous de me localiser aisément, mais personne ne semble intéressé à venir me chercher pour une baise. Je me voir croupir sur le sable chaud. Et puis, où est Alicia ? On nous a séparées dès notre débarquement sur l’île et je ne l’ai plus revue depuis plusieurs jours !
— Puis, un après-midi, un jeune homme m’approche enfin. Ah, ce qu’il est beau ! Je le supplie de me prendre avec lui. On se retrouve dans ma chambre d’hôtel. Ou est-ce la sienne ? Elles se ressemblent toutes, de toute façon. Rapidement je me déshabille, prête à me faire baiser par lui dans le but d’accumuler des crédits d’activité pour mon dossier. Je suis maintenant nue devant l’homme qui m’invite à le joindre sur le lit. Il voit que j’ai peur parce que c’est la première fois que je m’offre à un inconnu, moi, une gouine en plus ! Mais... mais il ne semble pas pressé de me sauter. Au contraire, il veut seulement me parler.
— Et qu’est-ce que cet homme te dit ?— Cet homme est mystérieux. Son regard m’envoûte. Ses paroles me troublent. Il dit me connaître depuis les tout débuts. Bien qu’on ne se soit jamais vus auparavant, il me révèle mes secrets les plus intimes, mais surtout, à ma grande surprise, il me dit savoir où se trouve Ali.— Et... il va te conduire à elle ?
La fille hésite, attend, pousse un long soupir. Un sourire apparaît sur ses lèvres.
— Non ! C’est trop risqué en plein jour, l’endroit où elle est confinée est gardé par des sbires. Mais avant qu’on se quitte, cet homme, il se nomme Simon, me fera l’amour. Il me baise si bien que je finis par croire qui il dit être vraiment et pourquoi il sait tout de nous deux. Puis il me promet de m’aider à retrouver Ali. Oh, comme mon gros minet me manque !
Un silence se fit.
— Sophie ? Sophie ? M’entends-tu ?— Je suis fatiguée, Maman. Et j’ai soif.
Sur ces mots, la jeune femme s’assoupit, non sans avoir pris quelques gorgées d’eau du verre qu’Alicia lui avait tendu.La séance fut mise sur pause. Jasmine se leva et prit en note la quantité de médication consommée.
— Laissons-la se reposer, ordonna-t-elle aux autres en exprimant un soupir. Elle en aura pour trente minutes.
S’étant gardée jusque-là très discrète, Catherine s’approcha d’Alicia, visiblement perturbée:
— Je suis inquiète, Ali, lui dit-elle. On se rapproche de plus en plus du moment où ta compagne fera sa première rencontre avec moi. Je crains sa réaction. Tu te souviens comme elle avait été violente à l’époque ?
Le vif pressentiment exprimé par l’infirmière se révéla plus que justifié, alors que la séance de thérapie reprenait son cours:
— Simon t’a promis de t’aider à revoir Alicia, Sophie, reprit la thérapeute. L’a-t-il fait ?— Oui, mais... un instant, répondit mollement l’autre. Un gros Monsieur se présente à ma chambre en plein milieu de la nuit pour me réveiller. J’ai peur mais il semble gentil et me rassure. Il se nomme Jean-Moïse, c’est le Chef de la Sécurité. Il nous conduit, Simon et moi, vers les quartiers où se trouve Alicia. Je suis tout excitée à l’idée d’enfin revoir mon amoureuse ! Jean-Moïse déverrouille une porte et nous entrons dans les appartements d’Ali.
Un sourire apparut soudainement sur le visage de la rouquine:
— Elle est là! Mon amour ! Je lui saute au cou. Nous l’avons sûrement réveillée, elle ne porte qu’une petite robe de chambre. Mais elle me semble changée, affaiblie et sans entrain. Ses traits sont tirés. Qu’est-ce qu’ils t’ont fait, Ali ?
Nouvelle pause, Sophie semblant maintenant troublée en revivant ces événements dans toute leur intensité.
— Nous échangeons ensemble quelques mots. Malgré sa fatigue apparente, mon amour me dit sa joie de me revoir. Puis la porte de sa chambre s’ouvre de nouveau. Une jeune femme apparaît, uniquement vêtue d’un peignoir également. Qui est cette personne ? Ali me dit que c’est son assistante. Mais un doute affreux me saisit soudain.
La voix de Sophie changea à ce moment. Elle commença à s’agiter sur son fauteuil, se montrant maintenant plus émotive:
— Je suis soudainement prise d’un soupçon et je me précipite dans la chambre d’Alicia. Je découvre ce que cachait le lit et mon cœur s’arrête presque : deux petites culottes débordantes de mouille !!
Brusquement, la fille se redressa sur son siège, le visage maintenant écarlate:
— T... toi, espèce de... de sale bitch ! s’adressa-t-elle alors à Catherine dont les larmes avaient déjà commencé à couler. Écœurante de salope ! T’as essayé de me voler ma meuf, voleuse de cœur maudite ?! Attends, attends que je t’étripe !!
D’un geste rapide, elle bondit hors de son siège.(À venir: Souvenirs perdus, souvenirs ardus (partie II))
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